Le Quatuor Métamorphoses jette un regard jeune et réfléchi sur le répertoire flamboyant du quatuor à cordes.
Concert du 1 octobre 2023 aux Eyzies à 17h, au Pôle d’interprétation de la Préhistoire
le Quatuor Métamorphoses, prix ProQuartet du concours européen de la FNAPEC, boursier et lauréat de l’Académie Ravel, est également lauréat du Tremplin pour jeunes Quatuors de la Philharmonie de Paris, membre nominé de L’European Chamber Music Academy, et lauréat de la fondation de l’abbaye de Royaumont et de Villefavard.
Une série de métamorphoses, semblables à celles que raconte Ovide dans son chef-d’œuvre auquel le Quatuor a souhaité rendre hommage : fugaces, perpétuelles, invisibles et surtout plurielles. Le Jouer-ensemble transporte interprètes et auditeurs dans un large mouvement qui les dépasse ; car un quatuor, c’est une bête à quatre têtes, un instrument protéiforme « humain, trop humain » selon Nietzsche. Enfin, la métamorphose, c’est la variation, la sculpture du vide par l’élément musical ; la variation, c’est toute l’histoire de la musique.
À l’aube du XIXe siècle, la pensée des Lumières se diffuse en Europe et provoque un tremblement de terre sans précédent qui touchera jusqu’à l’histoire de la musique. Joseph Haydn invente alors une nouvelle forme musicale : le Quatuor à Cordes, véritable espace de liberté ou la notion de hiérarchie entre les instruments, petit à petit, s’efface et cède la place à une polyphonie soignée, pleine de hardiesse et de surprises. L’Opus 77 constitue l’un des derniers accomplissements de Haydn dans ce domaine : la maîtrise de l’harmonie et de l’équilibre des timbres y est telle que le compositeur atteint une plénitude d’expression qui évoque déjà les ultimes Quatuors de Beethoven. Tout en conservant ce qui avait fait le succès de ses opus précédents : un magistral sens de la dramaturgie, de l’humour et de la légèreté, et surtout cette virtuosité bondissante qui était celle des musiciens tziganes de Bohème que Haydn, fort de l’expérience de ses nombreux voyages, connaissait bien.




Mathilde termine sa formation au conservatoire national de Paris ( CNSMDP) en sortant première nommée de sa formation à l’âge de 19 ans. Jouant avec de nombreux ensembles et orchestres français, elle fait partie de l’ensemble Double-sens de Nemanja Radulovic avec lequel elle a enregistré sous le label Deutsche Grammophon.
Jean-Baptiste intègre le CNSMD de Paris dans la classe de David Gaillard et Nicolas Bône. Il participe à des académies comme celle du Schleswig-Holstein ou de Santander. Il joue un alto de Stephan van Baer prêté par Lise Berthaud.
Madeleine se forme dans la classe de Marie-Thérèse Grisenti avant de partir étudier au Mozarteum de Salzbourg ( 2016-2023) Passionnée de musique de chambre, Lauréate de nombreux concours internationaux, jeune talent de l’académie Jaroussky en 2020, elle est invitée à jouer comme soliste ou en chambriste dans le monde entier.
Pierre a étudié au CNSMD de Lyon et à l’université des Arts de Berlin. Il a terminé sa formation en 2021 avec les plus hautes distinctions, et s’est produit aux Victoires de la Musique, aux philharmonies de Paris et de Berlin. Soutenu par la fondation du Clos Vougeot, il est également journaliste pour le site Bachtrack.
Quel compositeur incarne plus l’esprit révolutionnaire de son temps que Beethoven ? Celui qui s’était libéré du joug des puissants va plus loin encore que Haydn, en abolissant les frontières entre les instruments. Abolissant également la frontière entre musique populaire et musique savante, en s’inspirant d’un thème populaire russe pour composer son Final, il donne naissance à l’un des plus fameux chef-d’œuvre du genre, avec ses voluptueux solos de violoncelle, et surtout son insondable mouvement lent, une des cantilènes les plus touchantes de l’histoire de la musique.
Pour en savoir davantage sur ce qui vous attend ce 1 octobre 2023 aux Eyzies :
ENTRE RAISON ET SENSATIONS
Au programme :
- Joseph Haydn: Quatuor à cordes op. 77 n.1 (1799)
- Beethoven : Quatuor à cordes “Razumovski” op. 59 n. 1 (1806)
- Claude Debussy : Quatuor à cordes op.10 (1893)
Le Pôle d’interprétation de la Préhistoire, Les Eyzies
Le Pôle d’interprétation de la Préhistoire est un Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) destiné à pérenniser l’action de l’État, de la région Nouvelle Aquitaine et du Conseil départemental de la Dordogne, dans une démarche globale et commune de valorisation des ressources patrimoniales, culturelles, touristiques et paysagères de la vallée de la Vézère.
Ce territoire a été choisi, de par l’exceptionnelle richesse de son patrimoine préhistorique, pour développer une politique ambitieuse qui s’appuie sur le tourisme culturel, la pédagogie et l’animation ainsi que sur l’accès aux ressources documentaires et la médiation scientifique. Cette dynamique proposée à l’échelle de la vallée de la Vézère est appelée à être élargie à d’autres territoires, à commencer par celui de la région Nouvelle Aquitaine toute entière, et à d’autres partenaires à l’échelle nationale et internationale.


Demandez le programme !
Du 20 juillet au 4 août 2023, 7 concerts d'exception dans des lieux d'exception.
